Le sourcil, de Maurice Scève ; Le regard, de Maclou de la Haye ; La joue, d'Eustorg de Beaulieu ; La bouche, de Victor Brodeau ; Les baisers, de Ronsard... > Lire la suite
Le sourcil, de Maurice Scève ; Le regard, de Maclou de la Haye ; La joue, d'Eustorg de Beaulieu ; La bouche, de Victor Brodeau ; Les baisers, de Ronsard ; Les dents, d'Eustorg de Beaulieu ; La main, de Claude Chappuys ; L'embrassement, de Maclou de la Haye ; Le beau tétin, de Clément Marot ; Le ventre, anonyme ; Le puys, anonyme ; Blason tant du puys que d'une damoyselle ainsi nommée, de Jean Rus ; Le cul, d'Eustorg de Beaulieu ; La cuisse, de Jacques Le Lieur ; Le corps, anonyme ; L'ongle, de Gilles d'Aurigny. "Corps féminin qui tant est tendre", gémissait le pauvre Villon. Emmêlant le blé à la cuisse, le lierre au torse, la colline à la croupe et le vent de la plaine aux baisers, les poètes du XVIe siècle - qui ont payé chacun de leur mot - nous livrent l'éblouissante image d'une création réconciliée où les termes de "corps" et "d'esprit" savent ne plus aller en s'opposant. Ils sont nos seuls poètes royaux parce qu'ils sont seuls à donner la recette qui permet à chacun de regarder le monde, la mort et le plaisir "à hauteur d'homme".