En cette fin de siècle troublée, dés-idéologisée mais plus que jamais en quête de sens, et alors qu'il est au soir de sa vie, Cheng Tcheng se rappellera... > Lire la suite
En cette fin de siècle troublée, dés-idéologisée mais plus que jamais en quête de sens, et alors qu'il est au soir de sa vie, Cheng Tcheng se rappellera peut-être ce qu'il écrivait dans L'Insurgé le 25 juin 1925 : « Oui, il faut un pilote pour diriger le vaisseau. Qui est ou qui sont nos pilotes ? Lénine ? Jaurès ? Kropotkine ? Proudhon ? Stirner ? Jésus-Christ ? Personne ! Notre pilote, c'est le bon sens de tous ! Notre pilote, c'est la vie, avec son inépuisable richesse d'expériences, expériences du sage et du fou, du vieillard et de l'enfant, du savant et de l'ignorant. Voilà notre pilote !... L'anarchisme c'est faire ce qui dépend de soi. » C'est le même message qu'a véhiculé cet autre grand poète natif de l'île singulière et qui avait le même idéal que Cheng Tcheng, Georges Brassens. Au lecteur maintenant de découvrir le profond humanisme, l'amour de la terre et la passion entrecroisée pour la Chine et la France, au travers des poèmes d'un homme qui ressent la poésie comme le fondement de son être. Jean-Jacques Gandini