La source de Piotr était au désert, à Béni-Abbès. Il écrivait dans un devoir : " A chaque fois que je vais au Sahara, une joie immense remplit mon... > Lire la suite
La source de Piotr était au désert, à Béni-Abbès. Il écrivait dans un devoir : " A chaque fois que je vais au Sahara, une joie immense remplit mon cœur "... " Le désert, assemblage de dunes de sable, endroit mystérieux pour les Occidentaux, m'a toujours attiré, ébloui, émerveillé. Et partager la vie des nomades n'est-ce pas magnifique ?.... Vivre parmi les nomades, solitaires mais solidaires, c'est comme apprendre une nouvelle manière de vivre. " Béni-Abbès, c'était une autre équipe de foot que celle d'Alger ; c'était jouer avec les enfants de nomades installés à l'extrémité de l'oasis, à proximité de cette fraternité construite par Charles de Foucauld au début de ce siècle ; c'était partager la vie des copains et partir avec eux dans les dunes ou le long de l'oued Saoura, sous la pluie et dans l'orage comme à son dernier séjour à l'occasion des congés de printemps. Nous ne pouvions pas savoir que c'était le dernier. Autour du départ de Piotr, ce fut une communauté sans frontière qui vécut la prière de l'à-Dieu. Les origines nationales et les appartenances religieuses s'y mêlaient comme en ce recueil où communient les trois langues des cultures qui ont fait de Piotr ce qu'il était.