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Poèmes

  • Editions Gallimard

  • Paru le : 30/04/2019
'"Tout s'est éteint, flambeaux et musiques de fête..." Voici donc ces poèmes séparés d'une légende qui les enrobait. Peu importe une légende, quand... > Lire la suite
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    • Gallimard - Poésie - 01/09/1970
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'"Tout s'est éteint, flambeaux et musiques de fête..." Voici donc ces poèmes séparés d'une légende qui les enrobait. Peu importe une légende, quand elle ne défigure pas les ouvres. Celle-là les a plus que défigurées. Mais autant en emporte la vie : le seul portrait ressemblant qui restera de Louise de Vilmorin sera bientôt celui qu'apporte le livre de son frère André. Déjà la légende se retire, comme la mer.
La clef de Louise de Vilmorin n'était pas dans une mondanité épisodique (j'ai vu à Verrières moins d'Altesses que de protégés), ni dans une grâce célèbre, mais dans une fantaisie impulsive et féerique. Nulle rêverie n'a mieux transfiguré les Contes de Perrault, que l'étude qu'elle leur a consacrée. Elle parlait à merveille de Titiana, et parfois parlait comme elle. En 1933 (elle n'écrivait pas encore, et toussait) elle m'avait dit : " - Je m'agite, on croit que je vais dire quelque chose d'intelligent.
Pas du tout : je tousse. - Vous ressemblez à certaines jeunes femmes de Shakespeare. - On m'a seulement dit : de Gyp." Elle ne ressemblait pas à Madame de, mais à Maliciôse. Et à maints égards, ces poèmes sont les poèmes de Maliciôse. On en a rarement compris la nature, parce qu'ils ont été publiés avec toutes sortes de calligrammes, vers olorimes, ou palindromes. Très douée pour des acrobaties qui commençaient par le poème à Gaston Gallimard : "Je méditerai - Tu m'éditeras..." et finissaient par des calligrammes en forme de tonneau compliqué, Louise de Vilmorin les mêlait volontiers à ses vrais poèmes.
Or, sa virtuosité, qui naissait du jeu, semblait liée à un domaine foncièrement littéraire. D'où le malentendu fondamental, plus grave que celui de sa légende : car l'importance de cette poésie, c'est qu'elle est, à contre-courant de la poésie contemporaine, une poésie orale. Quelqu'un parle.' André Malraux.

Fiche technique

  • Caractéristiques du format ePub
    • Pages : 128
    • Taille : 174 Ko
    • Protection num. : Contenu protégé
    • Transferts max. : 6 copie(s) autorisée(s)
    • Imprimable : Non Autorisé
    • Copier coller : Non Autorisé

À propos de l'auteur

Biographie de Louise de Vilmorin

Née en 1902 à Verrières-le-Buisson (Seine-et-Oise), Louise de Vilmorin, après une enfance paisible, peint et sur le conseil d'André Malraux écrit son premier livre en 1933. Jusqu'à sa mort à Verrières-le-Buisson le 26 décembre 1969, elle a consacré une grande partie de son activité à la poésie et à de nombreux voyages en Europe et en Amérique. André Malraux (1901-1976) connaît le succès en 1928 avec Les Conquérants.
Grand voyageur, résistant, ministre des Affaires culturelles durant plus de vingt ans, il organise pour la Bibliothèque de la Pléiade son ouvre en trois ensembles : les romans (La Condition humaine, L'Espoir), les écrits sur l'art (Les Voix du silence, La Métamorphose des dieux), Le Miroir des limbes réunissant ses textes de mémorialiste. Ses cendres sont transférées au Panthéon en 1996.
Louise de Vilmorin - Poèmes.
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