Nicolas Bourriaud invite des artistes du monde entier à s'interroger sur la contemporanéité du concept romantique du sublime, à l'ère de l'anthropocène.
La prise de conscience du réchauffement climatique, en modifiant notre relation collective à la terre, a également eu un impact sur le regard humain. Dans ce contexte, le concept romantique du sublime a pris une nouvelle tournure : basé sur les rapports entre l'humain et la nature, défini comme un sentiment de « plaisir mêlé de terreur » et par le contraste entre l'immensité et l'individu, le sublime est la notion esthétique qui correspond à l'anthropocène.
Dans Planète B. Le sublime et la crise climatique, Nicolas Bourriaud invite des artistes venant du monde entier à s'interroger sur la contemporanéité de ce concept dans une exposition en trois actes : 1. Toute exposition est une forêt. 2. Charles Darwin et les récifs coralliens. 3. La mort tragique de l'île de Nauru.
Planète B. Le sublime et la crise climatique est le dernier chapitre d'une suite d'expositions entamée par La Grande Accélération.
L'art dans l'ère de l'Anthropocène (Biennale de Taipei, 2014), suivie de Crash Test. La Révolution Moléculaire à la Panacée (Montpellier, 2018), et Le 7ème continent (Biennale d'Istanbul, 2019).
Ce catalogue est publié à l'occasion de l'exposition éponyme présentée au Palazzo Bollani, Venise, du 20 avril au 27 novembre 2022, avec Nils Alix-Tabeling, Dana-Fiona Armour, Charles Avery, Gianfranco Baruchello, Hicham Berrada, Bianca Bondi, Peter Buggenhout, Roberto Cabot, Alex Cerveny, Anna Conway, Sterling Crispin, Kendell Geers, Anna Bella Geiger, Loris Gréaud, Max Hooper Schneider, Agata Ingarden, Per Kirkeby, Agnieszka Kurant, Romana Londi, Turiya Magadlela, Lucia Pizzani, Thiago Rocha Pitta, Ylva Snöfrid, Nicolás Uriburu, Ambera Wellmann, Haegue Yang, Phillip Zach.