Nous n'en avons pas fini avec les récits qui se donnent tort, et qui exposent ce qu'ils croient être leur faute et leur repentir. Nous voudrions bien... > Lire la suite
Nous n'en avons pas fini avec les récits qui se donnent tort, et qui exposent ce qu'ils croient être leur faute et leur repentir. Nous voudrions bien pourtant retrouver, quand nous racontons des histoires, l'impiété qui nous manque, et l'humour qui nous viendra quand elle nous manquera moins. Mais c'est là, bien sûr, un vou exorbitant : la voix narrative n'est pas impie, et ne le sera jamais. Elle peut seulement tenter de suspendre la vocation de toute espèce de narrateur, et chasser ainsi le tort hors du lit familial, et hors du foyer chrétien. Elle peut donc tout juste interdire la passion réparatrice de celui ou de celle qui raconte et, comme nous y invite l'ouvre de Pierre Klossowski, laisser peu à peu le remords ensevelir le remords.