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Marc Aurèle, à Carnuntum, écrit ses "Pensées pour moi-même", chef-d'ouvre de la philosophie stoïcienne, en douze livres, sans doute pour oublier le tumulte de la journée précédente passée à se battre. Stoïcisme ? Certes, bien que son ouvre ne soit pas totalement un traité de philosophie stoïcienne - elle ne comprend ni le dogme impitoyable d'Épictète ni le ton professoral et théorique de Sénèque -, elle a quelque chose de tout à fait propre à Marc Aurèle, c'est-à-dire la manière humaine, intime et émouvante dont il transforme la doctrine en un constant examen de conscience. Le constat de vanité et de caducité des choses le pousse à chercher une raison profonde à l'univers. Toute réalité est l'élément d'un organisme divin, unique, ordonné et harmonieux. L'homme, composé de trois principes: corps, âme, esprit, occupe une position centrale dans le cosmos. L'esprit, élément divin en chaque individu, guide son action. La prise de conscience de sa participation au divin doit ramener l'homme à sa vie intérieure pour qu'il retrouve la paix.
Empereur et philosophe romain, Antonin Marc Aurèle est né à Rome le 26 avril 121 après J.-C., mort à Vindobona (aujourd'hui Vienne) le 17 mars 180 après J.-C.