Cet essai montre que la parole vive telle qu'elle se donne à penser en Afrique noire est un enjeu de pouvoirs. Elle assoit des politiques de gouvernance... > Lire la suite
Cet essai montre que la parole vive telle qu'elle se donne à penser en Afrique noire est un enjeu de pouvoirs. Elle assoit des politiques de gouvernance et de domination, assure la construction, la conservation et la transmission des savoirs, promeut la paix et le mémorable, édifie l'histoire-récit, etc. L'auteur fait remarquer, en s'appuyant toujours sur des pratiques discursives de l'oralité, que cet usage de la parole contraste avec l'acceptation de l'exigence socioculturelle et éthico-politique de son évitement et de la promotion du discours indirect. Il montre, dans cette optique, que les détenteurs de pouvoirs, souvent assistés par les griots, instrumentalisent, au nom de l'efficacité communicationnelle, les détours, la communication médiée, le silence et les secrets.