Les parents changent, mais l'attente de l'enfant reste toujours la même : il doit sentir qu'il comble ses parents, qu'il est « leur » enfant, qu'il... > Lire la suite
Les parents changent, mais l'attente de l'enfant reste toujours la même : il doit sentir qu'il comble ses parents, qu'il est « leur » enfant, qu'il est « adopté » par eux. Quelle est, eu égard à ces nécessités affectives de l'enfant, l'incidence des bouleversements de la famille : divorces, recompositions familiales ? Quelle serait celle de l'effacement de la différence des sexes (parents homosexuels) ou des générations (parents ayant passé l'âge de la procréation) ?L'adoption est sans doute le meilleur fil conducteur qui soit pour aborder ces questions : comment garantir à l'enfant abandonné que la famille adoptante devienne sa famille ? Quelle place préserver pour la relation dite d'origine ? Quelles questions se pose l'enfant adopté par un parent seul ? Quelle réponse apporter aux actuelles demandes d'adopter au nom et en fonction d'une relation ne portant pas en soi potentialité d'enfantement (relation homosexuelle, demandes de parentalité tardive) ? Ces demandes correspondent-elles à un droit ?Toutes ces questions, et bien d'autres, font l'objet d'un vif débat. Elles sont ici abordées par un véritable expert, praticien et clinicien, dans un esprit d'ouverture et de rigueur : il s'agit d'être accueillant aux façons nouvelles de faire la famille, sans rien céder sur les besoins essentiels de la vie psycho-affective de l'enfant. Ce débat engage l'avenir : c'est tout le lien aux générations futures qui est concerné. Comment concilier la modernité de la vie familiale avec l'épanouissement de l'enfant ?Christian Flavigny est psychanalyste. Il dirige le département de psychanalyse de l'enfant et de l'adolescent à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière (Paris). Pédopsychiatre à l'hôpital de Ville-Évrard (Seine Saint-Denis), il est spécialiste de la filiation et de l'adoption.