Le 1er mai 1944, Jacques et Madeleine Goldstein sont débarqués sur la rampe d'Auschwitz et immédiatement séparés. Déportés dans le même wagon... > Lire la suite
Le 1er mai 1944, Jacques et Madeleine Goldstein sont débarqués sur la rampe d'Auschwitz et immédiatement séparés. Déportés dans le même wagon au départ de Drancy, ils comprennent qu'ils n'ont aucune chance de se revoir et échangent un ultime baiser. Sous les coups des SS, parmi les aboiements des chiens, à la lumière des projecteurs, Jacques voit disparaître Madeleine. Transféré à Auschwitz, il survit aux travaux forcés. Le 17 janvier 1945, devant l'imminente arrivée des Soviétiques, il est transféré à Buchenwald, puis prend part à la « marche de la mort ». Une épreuve que Madeleine, toujours loin de lui, ne peut endurer : elle s'écroule dans un fossé, au risque d être aussitôt abattue. Le soldat allemand ne se donnera pas cette peine Un mois plus tard, en mai 1945, accueilli à l Hôtel Lutetia, Jacques apprend que Madeleine a survécu. Alors qu'il peut à peine tenir sur ses jambes, il échappe à la surveillance médicale et se précipite dans le hall pour partir retrouver sa femme, à Lyon au moment même où celle-ci franchit la porte à tambour du grand hôtel parisien ! Cette histoire incroyable, Jacques et Madeleine ont attendu près de soixante ans pour la raconter. Années 30 : c'est à Montmartre, dans la classe d'hébreu et d'instruction religieuse des demoiselles Israël, que s'étaient regardés pour la première fois ces deux « gamins de Paris » que rien ne destinait à affronter l'innommable. Engagés dans la Résistance, arrêtés en janvier 1944, ils ont survécu à l'enfer. Ce livre est le récit de la jeunesse, du combat, de l'épreuve et du retour à la vie de deux « Titis parisiens », mariés en 1939, miraculés en 1945.