« Ecoeuré par les odeurs affadissantes qu'exhalent les dégrafées musquées et fardées de tous les mondes, véritables poupées en cire, qui se livrent... > Lire la suite
« Ecoeuré par les odeurs affadissantes qu'exhalent les dégrafées musquées et fardées de tous les mondes, véritables poupées en cire, qui se livrent à vos caresses, veules et inertes, sans la moindre ombre de pudeur, incapables d'une étincelle, je fus pris de la fantaisie d'essayer du piquant des amours naturalistes. »
C'est en ces termes que débute ce roman enlevé, et que le narrateur, las des femmes à la mode de Paris, s'en va à la campagne goûter à des amours plus natures, retrouver chez les fermières, faneuses, moisonneuses, vendangeuses, toutes "les odeurs inhérentes à leur sexe; la véritable « odor di femina »... « Colette, Madelon, Jannie la Roussote, Suzanne, Rose se succèdent dans ces élans campagnards; offrant "de la belle chair fraîche, de la chair ferme, élastique, de la belle viande rose, tout ça assaisonné du fumet de la nature, la véritable "odor di femina" qui vaut bien, je pense, le musc écoeurant des poupées de cire molle »...
Un roman de goût et d'odeurs, charmant et rafraîchissant...