La persistance de la faim et de la sous-nutrition dans le monde est un scandale à l'ère de la conquête de l'espace. Or la situation s'aggrave encore... > Lire la suite
La persistance de la faim et de la sous-nutrition dans le monde est un scandale à l'ère de la conquête de l'espace. Or la situation s'aggrave encore dans les pays les plus pauvres. Aussi ne faut-il pas s'étonner de voir paraître sur ce sujet de nombreux ouvrages surtout polémiques. Cela renforce la nécessité d'une étude objective, sans a priori, qui cherche à déceler les réalités derrière les incertitudes statistiques et les opinions contradictoires. Il fallait, dans ce but, faire une vaste synthèse des données disponibles dans les domaines les plus divers. La conclusion de l'auteur est nette : les ressources de la Terre sont suffisantes pour bien nourrir les dix milliards d'hommes qu'elle portera un jour, sans compromettre l'avenir lointain par les pollutions et les destructions de ressources naturelles. Aucun obstacle n'est insurmontable. Pourquoi ce qui est possible n'est-il pas réalisé ? Parce que ni les pays riches ni les pays pauvres ne sont prêts à faire ce qui serait nécessaire : augmentation de l'aide des premiers, sous toutes ses formes, et priorité plus grande à l'agriculture dans les seconds. Comment financer les investissements pour le développement de l'agriculture dans le Tiers Monde, lorsque les dépenses pour les armements continuent à croître partout ? A l'optimisme des conclusions relatives aux possibilités techniques s'oppose donc le pessimisme des prévisions pour les deux prochaines décennies. Mais voir la réalité en face ne doit pas conduire à l'inaction, bien au contraire. Le « pessimisme constructif » est celui qui débouche sur des propositions concrètes, qui précise tout ce qu'il est possible de faire dans les conditions difficiles d'aujourd'hui.