Toute paix est oublieuse. En 1988, l'apaisement en Nouvelle-Calédonie aura été précédé d'un drame : sur son territoire national, la France a fait... > Lire la suite
Toute paix est oublieuse. En 1988, l'apaisement en Nouvelle-Calédonie aura été précédé d'un drame : sur son territoire national, la France a fait la guerre. A Ouvéa, île française d'outre-mer, une action militaire a été menée pour mettre fin à une sanglante prise d'otages, et ce fut une sale guerre : ratissages, regroupements de populations, hommes, femmes et enfants mêlés, sévices et tortures, usage de lance-flammes et d'armes dernier cri par des unités plus destinées au "baroud" qu'au maintien de l'ordre, et, enfin, exécutions sommaires, dont ce livre apporte de nouvelles preuves, inédites... Aujourd'hui, le souvenir des vingt-cinq morts d'Ouvéa dérange. Construire l'avenir importe plus aux politiques que de revenir sur le passé. Il le faut pourtant. Ne serait-ce que pour comprendre : illustrant jusqu'à l'absurde l'impasse d'une politique, ce drame a paradoxalement obligé les ennemis d'hier à s'entendre. Et aussi parce que la démocratie a ses exigences : comment en est-on arrivé à cette folie ? Où situer les responsabilités ? Pourquoi la vérité fut-elle entravée ? Récit de ce tournant calédonien, Mourir à Ouvéa répond à ces questions. Décrivant ce qui l'a précédé notamment l'effrayant acquittement des auteurs de l'embuscade de Hienghène comme ce qui l'a suivi - le pari du plan de Michel Rocard -, il développe et enrichit les révélations qui firent du Monde l'un des acteurs de cette affaire.
Plantu, collaborateur du journal Le Monde, est également l'auteur de « Pauvres chéris » (Le Centurion) et de « La démocratie ? Parlons-en ! » (Alain Moreau).