Joseph Safieddine n'est pas Gabriel El Chatawi, le héros de son dernier album, mais il le pourrait. Né en France dans une famille franco-libanaise qui partage sa vie entre Beyrouth, Tyr et Paris, c'est donc peu dire que Yallah Bye est « son histoire ». Le Liban lui a déjà inspiré deux albums : "Les Lumières de Tyr" (avec Xavier Jimenez) en 2012 et "Je n'ai jamais connu la Guerre" (avec Maud Begon) en 2013.
Mais la bande dessinée est son moyen d'expression depuis plus longtemps : après "Que j'ai été", un premier album en tant que scénariste en 2010, il a publié "Paco" ( avec Zaffiro et james Kaye), puis" Le Monstre" (avec Tom) et "L'Homme sans Rêve" (avec Olivier Bonhomme). C'est ensuite aux "Autres Gens" que Joseph Safieddine prête ses talents de narrateur. Yallah Bye devrait marquer une étape importante dans son parcours.
Kyungeun Park est coréen, et a l'image dans le sang.
Ses études d'art plastique terminées à l'université, il travaille dans un studio de dessin animé en Corée, et vient en France pour y suivre les cours d'illustration à l'école Emile Cohl de Lyon, puis aux Arts Déco de Strasbourg.
Ce fan de Gipi, Munoz et Rabaté ne tarde pas à se faire repérer: il empoche le prix « Jeunes talents » à Angoulème en 2007, et publie ses premiers livres: "Le Roi banal", chez Casterman en 2009, puis"Moi en mieux", en 2012, sans parler des projets auxquels il participe entre la Corée et la France.
La vivacité de son trait et l'épaisseur dont il dote les personnages de "Yallah Bye" offrent à ce récit l'humanité qui lui sied.