Mon hélice au pays des merveilles - 1921-1930

Gustave Courau est né franco-argentin, en 1898, à Santa Fé, dans une famille française déjà nombreuse. Père polytechnicien de culture très étendue. Mère issue d'une souche danoise, nombreuse aussi, qui avait préféré la France de Napoléon III à l'annexion prussienne. Après ses Baccalauréats, suivis d'études mathématiques, il obéit à la conscription anticipée. Officier d'artillerie. Le jour de ses vingt ans, décoré pour la seconde fois de la Croix de Guerre.
Armistice du 11 novembre 1918 : nos armées sont éparses dans le monde. Il sollicite des affectations lointaines, pour compléter ses grands voyages de jeunesse. Missions de la Grèce à la Russie, et au Liban. Décorations roumaine et du Levant. Le brillant benjamin de nos généraux l'appelle à son 2e Bureau (Renseignements), où il découvrira les fascinants arcanes du Proche-Orient, cette éternelle bouilloire de l'Humanité. Libéré du service en 1920, il se heurte - en 1923 - à la suspension sine die, par économie budgétaire, du concours des Affaires étrangères.
Néanmoins, il a glané entre-temps des diplômes de droit, de sciences politiques, et une année diplomatique préparatoire très formative. On l'admet en stage dans une compagnie d'assurances polytechnicienne efficacement organisée. C'est le début d'une carrière de trente-cinq années, à laquelle il réservera nombre de ses ouvrages et de ses 2.000 articles, parfois signés « Pablo », ou « Philéas Fogg », ou restés anonymes.
Bien plus tard, « L'art de jouir de sa retraite ». 1939-1940 : guerre. 1943 : sous l'Occupation, mort à 40 ans de sa femme, mère de ses cinq enfants. 1951 : chevalier de la Légion d'honneur. 1956 : épouse l'aînée d'une famille de sept enfants, dont l'éditeur lyonnais Lardanchet a publié - en 1942 - le livre réédité : « Naufragée », récit vécu. Notre auteur est-il de ceux, dont Térence a écrit que « rien d'humain ne leur est étranger » ? En tout cas, il est friand d'explications claires, courtes, bien écrites.
Dilettante ? Non. Appétit des synthèses, sans lesquelles - à son sens - la connaissance humaine n'aurait pas de lendemains.