« Les pièces de Molière m'ont toujours paru autobiographiques. Avant de se moquer de ses contemporains, il se moquait de lui-même -ce qui est le premier... > Lire la suite
« Les pièces de Molière m'ont toujours paru autobiographiques. Avant de se moquer de ses contemporains, il se moquait de lui-même -ce qui est le premier degré de l'humour. J'ai toujours senti derrière ses intrigues, le portait de « l'honnête homme », celui que prônait Poquelin, celui que j'ai toujours voulu être. Oui, Molière a créé une figure morale faite de tempérance, de bienveillance, de tendresse, de liberté. « Je voudrais m'entretenir avec vous de quelque affaire » pourrait être le titre de ses ouvres complètes, du moins est-ce la phrase que j'entends en ouvrant une de ses pièces. La belle affaire ! Questions d'amour, toujours, d'amour contrarié par l'argent, la religion, la vanité, l'âge, la médecine, la société. Mon métier me pousse à lire ou entendre une à deux pièces chaque jour. Pourquoi en reprenant Molière y trouve-je la fraîcheur, la magnifique fraîcheur du français, « la langue de Molière » ? Ce théâtre-là est vraiment celui de la vie. »
L'auteur : Christophe Mory est éditeur de théâtre et chroniqueur de la vie théâtrale (Radio Notre Dame, BFM Business). Auteur de romans, de biographies (dont celle de Molière publié en Folio biographie, Gallimard), d'essais, de théâtre et de chroniques), il est le gérant de la Librairie théâtrale à Paris.
La collection Duetto : un écrivain en raconte un autre.