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Au procès Daval, Martine Henry était la « mauvaise » mère. Muette dans la salle d'audience dans son fauteuil roulant, elle était celle qui n'était pas du bon côté de la barre, celui que la morale valide et qui suscite la compassion.
Excepté le fait d'avoir donné naissance à un meurtrier, Martine Henry n'a rien à voir avec le crime de son fils. Aujourd'hui, pour elle, le temps s'est arrêté. Jonathann aura pour toujours 33 ans, l'âge où sa vie a basculé. Pour la première fois, avec les mots d'une mère en état de sidération, elle revient sur le procès, sur l'enfance et la vie de son fils jusqu'à la nuit dramatique du 27 au 28 octobre 2017 et ses conséquences irrémédiables.
Jusqu'à quel point une mère est-elle responsable de son enfant ? En choisissant de lui donner la parole, Plana Radenovic réaffirme à Martine Henry son droit d'être écoutée en tant que mère, et apporte un nouvel éclairage sur une affaire trop rapidement présentée comme emblématique des féminicides.