Moi, le Chaoui qui porte ma langue comme une maladie honteuse ; moi dont les cicatrices renferment des noms de défaites ; moi, le Chaoui qui a peine... > Lire la suite
Moi, le Chaoui qui porte ma langue comme une maladie honteuse ; moi dont les cicatrices renferment des noms de défaites ; moi, le Chaoui qui a peine à me souvenir de moi-même dans l'aurore tardive des rebouteux et des obscurs marabouts fredonnant une léthargie de brisure au cérémonial poussiéreux ; moi, le Chaoui que le vent ignore et qui s'ouvre dans la pluie comme un jardin sans baptême ; moi, dont les sillons s'entortillent et croulent à part entière.