Première maison de commerce et de banque à Rouen et à Paris, où elle rivalise avec les banques suisses Mallet et Thelusson-Necker, la maison Le Couteulx... > Lire la suite
Première maison de commerce et de banque à Rouen et à Paris, où elle rivalise avec les banques suisses Mallet et Thelusson-Necker, la maison Le Couteulx est à son apogée à la veille de la révolution. Strictement familiale, catholique, elle sert les Bourbons d'Espagne et est choisie comme partenaire par les jeunes États-Unis d'Amérique. À la Malmaison, cédée sous le Consulat au jeune Bonaparte, à Louveciennes ou dans le réseau serré de leurs châteaux, se croisent Mme Vigée-Lebrun, André Chénier, la jeune Teresa Cabarrus, Mme du Barry, Condorcet, La Pérouse, Lavoisier, Benjamin Constant, Choderlos de Laclos, Bernardin de Saint-Pierre, tout ce que le Paris de l'époque compte de gloires. Libéraux ils tentent, au péril de leur vie, de sauver Louis XVI et Marie-Antoinette de la guillotine à laquelle ils n'échappent eux-mêmes que de peu. Rescapés, mais brisés au lendemain de la tourmente, ils se survivent, en tant que banquiers, quelque temps encore ; ils donnent au pays la Banque de France et se retirent des affaires pour se consacrer, quelques décennies plus tard, à la vénerie.