"Ne plus militer, c'est accepter de se taire."
Verbe par excellence de la Révolution française qui en démilitarise l'usage, militer renvoie au... > Lire la suite
"Ne plus militer, c'est accepter de se taire."
Verbe par excellence de la Révolution française qui en démilitarise l'usage, militer renvoie au combat s'attachant à faire prévaloir une idée, sinon une vision du monde. Si militer apparaît comme le verbe sale de l'époque, c'est qu'il signale la profonde crise démocratique que traverse la France. Employé couramment, il est aujourd'hui rattaché à une forme de radicalité. Accusations de terrorisme intellectuel, tentatives de dissolution de groupements militants : comment en est-on arrivé à une vision aussi négative de l'acte même de militer ?
Dans cet essai incisif, à travers divers événements - criminalisation des militants écologistes à Sainte-Soline, disqualification des mouvements qui entendent lutter pour davantage de justice sociale et ontologique, dénigrement du discours de Justine Triet à Cannes, etc. -, Johan Faerber interroge les possibilités et les limites du militantisme social, politique et culturel.