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Le nombre de victimes de guerres civiles, guérillas ou répressions militaires ne cesse d'augmenter dans le sous-continent indien, malgré l'absence de guerres interétatiques depuis dix ans. Ces conflits impliquent des milices au style paramilitaire, dont cet ouvrage dévoile l'idéologie, la sociologie et les stratégies.
Très influentes en Inde et au Népal, les organisations maoïstes se disent révolutionnaires. Mais le peuple qu'elles aspirent à libérer se compose souvent de basses castes et de tribus, si bien que leur guérilla apparaît plus ethnique qu'universaliste.
Elles rejoignent en cela les mouvements d'émancipation nationale dont la vocation est d'obtenir l'indépendance politique de communautés linguistiques, religieuses ou tribales. Mais, au Sri Lanka, au Cachemire ou en Birmanie, ces groupes sont aussi des mouvements d'oppression nationale.
C'est encore le cas des mouvements nationalistes ou religieux en Inde, au Pakistan et au Bangladesh, où les milices islamistes, nationalistes hindoues ou sikhes exercent un contrôle brutal sur leur communauté au moyen d'une véritable police culturelle.
Milices et États entretiennent des relations complexes. Parfois en passe de devenir de véritables États dans l'État, les milices sont également instrumentalisées par les puissances publiques pour relayer leur autorité au niveau local.