Après un renouvellement des études qui a touché d'autres domaines des sciences sociales (la politologie, la sociologie), l'histoire de la police connaÎt... > Lire la suite
Après un renouvellement des études qui a touché d'autres domaines des sciences sociales (la politologie, la sociologie), l'histoire de la police connaÎt aujourd'hui des évolutions profondes. La diversité des situations historiographiques qui prévaut en Europe, les acquis récents de la recherche, ont conduit à privilégier dans cet ouvrage à la fois une dimension résolument comparatiste et un réel décloisonnement chronologique et disciplinaire. C'est la première fois qu'en France, un tel bilan international est proposé, une telle confrontation est tentée dans la longue durée, réunissant historiens, sociologues, juristes et politistes à l'échelle de l'Europe. Pour tous les spécialistes qui ont accepté d'ouvrir le dialogue, il s'agit d'interroger les formes de la professionnalisation policière dans des espaces politiques variés, avec leurs évolutions, leurs ruptures ou leurs éléments de continuité. Il s'agit de comprendre quels échanges ont existé entre les modèles adoptés par les uns et par les autres, quelles voies a pu prendre la construction des identités professionnelles. Cela revient aussi pour une part à interroger les fondements de la légitimité politique et sociale des interventions policières. Cela y compris dans les périodes de crise, lorsque la police réfléchit sur elle-même, pour justifier ou adapter son action, pérenniser son existence, accroÎtre ses moyens et ses pouvoirs. Autant qu'une mise au point inédite, cet ouvrage se veut point de départ d'une réflexion renouvelée et pluridisciplinaire sur ce chantier de l'histoire des polices.