Si un mot convient pour l'homme que fut Maurice Maeterlinck et pour son ouvre (Prix Nobel 1911), c'est bien le mot « secret ». « Il est à lui seul... > Lire la suite
Si un mot convient pour l'homme que fut Maurice Maeterlinck et pour son ouvre (Prix Nobel 1911), c'est bien le mot « secret ». « Il est à lui seul plus mystérieux que tous ses drames », a dit de lui un de ses contemporains. Rien d'étonnant à ce que les exégètes ne se soient guère aventurés dans cet espace insolite, où ils ne retrouvent pas leurs marques. Ouvre atypique, à la fois imprégnée d'archaïsme et anticipatrice d'une modernité, iconoclaste dans les Serres chaudes et silencieuse dans les drames ; ouvre limpide, d'un bout à l'autre, par la simplicité du verbe, mais toujours complexe, parce qu'elle traite de l'innommable. Paul Gorceix, qui interroge depuis longtemps ce grand Belge au carrefour de la culture européenne, dégage ici quelques clairières de manière à ce que le lecteur s'oriente mieux à travers un univers symboliste, singulièrement différent, inattendu.
Paul Gorceix, professeur à l'université Michel de Montaigne (Bordeaux III), s'efforce de mieux faire connaître dans l'Hexagone les lettres françaises de Belgique.
Il est l'auteur de plusieurs publications sur la spécificité des poètes symbolistes belges : M. Elskamp (Gallimard, coll. « Poésie », 1997), G. Rodenbach (Minard/ALM, 1992), A. Mockel, etc. Il vient de publier une anthologie de La Belgique Fin de siècle aux éditions Complexe.