Dans un milieu bourgeois, patronal et syndical, à triple titre maussade, débarque un funambule hurluberlu, bohême, libre et tendre : Marron, que la... > Lire la suite
Dans un milieu bourgeois, patronal et syndical, à triple titre maussade, débarque un funambule hurluberlu, bohême, libre et tendre : Marron, que la nécessité oblige à être pique-assiette. L'antidote de Marron, c'est le président Fabert, énorme et réaliste, qui lui intime immédiatement l'ordre de disparaître. Et voici que la présence de Marron, pour insolite qu'elle soit dans un immeuble cossu, s'incruste grâce à la complicité du neveu et de la nièce. Présence qui va peu à peu surprendre, troubler, renverser la vie de ses hôtes... Martine se prend à rêver de devenir comédienne, de refaire sa vie, Antoine tourne autour du jupon d'une dactylette d'amour ; Marron, tous les dimanches, raconte un morceau de sa vie pittoresque et multiple. L'oncle, roc inébranlable, a des démêlés épiques avec son Conseil d'administration, et engueule à la cantonnade tous les êtres qu'il domine. L'étoile de Marron, pourtant, pâlit. Tout ce qu'il entreprend contre lui se retourne, il est à la rue, dans la dèche, au bord du suicide. Tout repart grâce à une faute professionnelle d'Antoine, qui la paiera cher, et c'est finalement Marron, malgré lui triomphant, réconcilié avec l'oncle, installé dans ses meubles, qui propose à Antoine et Martine chassés, déchus, de les aider et de venir, à leur tour, le distraire... le dimanche. Demain, on ne dira plus « un pique-assiette », on dira « un Marron des dimanches ».