Marivaux a écrit son ouvre pour faire parler la femme et pour parler avec elle, par personne interposée. Au théâtre, le dialogue amoureux, la rencontre... > Lire la suite
Marivaux a écrit son ouvre pour faire parler la femme et pour parler avec elle, par personne interposée. Au théâtre, le dialogue amoureux, la rencontre ouverte et périlleuse avec autrui, est l'enjeu de l'action, où le « double registre » réside le plus souvent auprès de la femme, confidente de l'homme. Dans les journaux, le Spectateur ou le Philosophe, délégué de l'auteur, remplit la fonction de confident et parfois même de sujet dans les confrontations amoureuses. Mais malgré les propos quasi-auctoriaux émis autour d'elle, la parole de la femme, ni idéalisée - ou si peu - ni récupérée par son auteur, continue à résonner avec un éclat particulier. L'analyse fait appel à la psychanalyse, qui permet de mieux comprendre les formations et déformations du langage aussi bien que l'ambivalence foncière de l'homme envers la femme.