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Les voix qui se font entendre dans ce volume sont celles de femmes latino-américaines (Mexique, Guatemala et Pérou) qui, pour des raisons socioéconomiques ou politiques, n'ont pas hésité à partir ailleurs pour s'en sortir, laissant derrière elles tous leurs repères. Leur récit est un continuel va-et-vient entre leur présent et leur passé, une sorte de bilan où chaque événements est soumis à une évaluation. La distance qu'elles prennent par rapport au trauma vécue leur permet de donner un sens à ces événements et d'en tirer toute leur force, faisant preuve d'une réelle capacité de résilience. Le rôle joué par le médiateur auprès de ces sujets narrants rappelle la relation binaire existant entre le psychnalyste et son patient : dans les deux cas un pacte de confiance s'établit et l'un écoute ce que l'autre a à lui révéler. Comme le thérapeute, le médiateur peut observer les effets positifs du travail de la mémoire sur l'estime de soi du sujet narrant. Ces femmes ont accompli des tours de force dans leur parcours de vie et particulièrement pendant et après leur démarche pour obtenir leur statut d'immigantes. Elles n'avaient pas le choix, c'était comme le dit l'expresion populaire : « Marche ou crève », et bien sûr elles sont choisi de marcher, marcher, marcher...