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Biographie d'André Malraux. Écrivain, homme politique, esthète visionnaire, aventurier, dandy des grands chemins, théoricien de l'art, André Malraux (1901-1976) a épousé toutes les causes de l'Histoire contemporaine et tenté de répondre aux interrogations de l'homme, aux détours de l'art et de la littérature. Agé de moins de vingt ans, il manifeste déjà une passion pour les livres et gagne sa vie en approvisionnant les libraires en éditions rares et originales. Max Jacob, Blaise Cendrars, Pablo Picasso, André Gide, Max Jacob, Pierre Reverdy deviennent les compagnons du dandy romantique au regard ardent et à la mèche rebelle, drapé dans une cape noire doublée de blanc. En 1921, il signe un premier livre, d'inspiration surréaliste. Puis s'ouvrent les voies de l'aventure, avec les premiers voyages en Asie. Il entreprend une expédition qui se termine devant un tribunal de Phnom-Penh. Ses premiers romans sont marqués par sa révélation de l'Asie: La Tentation de l'Occident, Les Conquérants, La voie royale et surtout La Condition humaine, qui exalte la fraternité humaine et l'héroïsme des combattants, avec pour toile de fond la Révolution chinoise. Compagnon de route du Parti communiste, il fustige Hitler dans Le Temps du mépris. Pendant la guerre d'Espagne, il prend la tête d'une escadrille et en rapporte le roman L'Espoir. Résistant pendant l'occupation allemande dans les maquis de Corrèze, il publie un dernier roman, Les Noyers de l'Altenburg. Blessé puis interné à Toulouse, il est fait Compagnon de la Libération en 1945. Après la guerre, Malraux entre en politique aux côtés du général de Gaulle qu'il soutient avec passion et fidélité. Appelé en 1958 au ministère des Affaires culturelles, où il reste onze ans, il crée les Maisons de la Culture, impose l'art contemporain, organise la rénovation de monuments historiques, fait ravaler Paris. En 1964, il prononce un discours, devenu historique, à l'occasion du transfert des cendres de Jean Moulin au Panthéon. Au début des années 70, il retrace ses conversations avec Charles De Gaulle dans Les chênes qu'on abat puis prend fait et cause pour l'indépendance du Bangladesh où il tente une ultime aventure. Parallèlement, il compose son Musée imaginaire, série d'essais esthétiques, définissant l'art comme "le seul espoir devant le néant, la seule expression possible de la dignité et de la liberté". À sa manière, celui qui disait, "je ne m'intéresse guère", sacrifie au rite des Mémoires avec Le Miroir des Limbes, constitué des Antimémoires et de Lazare où il s'interroge sur l'éternité, le destin et la mort.