Brûlée comme une hérétique en 1944, Lisieux a été reconstruite à la diable, sans réelle imagination. Elle commence à se refaire une beauté.... > Lire la suite
Brûlée comme une hérétique en 1944, Lisieux a été reconstruite à la diable, sans réelle imagination. Elle commence à se refaire une beauté. Sous les façades de brique, anciennes ou contemporaines, elle n'a rien perdu de son passé d'ouvrière, ni de ses vocations missionnaires, mais ces vertus ne se trouvent pas toujours où on pourrait les attendre. Les traces en sont disséminées çà et là... ce qui engage à visiter cette ville sous forme de flânerie, plus qu'en visite organisée. La visite est forcément partielle : un peu partiale, diront certains. On découvrira ainsi que Lisieux n'est bleue que pour Appolinaire (qui ne la vit que du train et n'admira que des toits d'ardoises), qu'elle était blanche comme le lin qu'on y tissait et qui servait de tentures aux processions, et qu'elle avait une franche tendance à virer au rouge avec des maires radicaux, comme Joseph Guillonneau et Henry Chéron à ses débuts...