Guérin hait tant le modernisme, ce que Nietzsche appelait, de quelle haine ! les " idées modernes ", qu'il prend le risque d'un style qui aux plus niais... > Lire la suite
Guérin hait tant le modernisme, ce que Nietzsche appelait, de quelle haine ! les " idées modernes ", qu'il prend le risque d'un style qui aux plus niais sans doute paraîtra " vieillot ". Comment peut-on écrire encore ainsi ? Et ils évoqueront, pour ce mélange indu et démodé de méditation et de fiction, le Barrès de Sous l'oeil des barbares, le Gasquet du Narcisse - ce qui d'ailleurs n'est pas si mal - que sais-je encore ? Comment peut-on ainsi méditer encore sur ces simples vignettes : la femme, l'enfant, l'artiste ?... Lisez deux fois, s'il le faut, comme on vous y invite. Et vous savez alors que vous avez à faire au plus systématique des textes. Non point seulement parce qu'il s'ordonne à un principe d'abord énoncé, qui est que le propre de la philosophie est de produire des Figures. Il n'est pas besoin d'avoir lu le beau livre qu'il a écrit sur Nietzsche pour saisir que Guérin est, qu'il me pardonne, je dis pour faire vite : " nietzschéen ". Mais ce n'est pas de cela que je veux parler : il est systématique encore en ceci qu'il y a un point, un certain endroit, d'où il suffit de se placer pour qu'il se ramasse et s'ordonne, autour d'une seule et persévérante méditation, mieux, la rumination d'une seule arrière-question : qu'en est-il de la maîtrise ?