Madame de Sévigné (1626-1696) rencontre la consécration par sa correspondance. En son temps, alors que « les plus habiles font vanité de son approbation », écrivait Somaize, elle influence le beau monde de l'Ancien Régime. Elle entre en dialogue avec les plus grands lettrés contemporains de France, mais c'est à sa fille qu'elle réserve ses plus précieux trésors. Tour à tour exaltée, incisive, badine ou tourmentée, elle maintient plusieurs fois par semaine ce lien si peu représenté en littérature.
Ainsi, Mme de Sévigné cristallise l'archétype de l'amour maternel, tout en se taillant une place à part dans le panthéon de la littérature française et mondiale.
Juliette Gréco, née en 1927, voit sa mère et sa soeur déportées et réchapper par miracle à l'extermination nazie. À la Libération, elle débute au Tabou, repaire des existentialistes à Saint-Germain-des-Prés, où J.-P. Sartre l'encourage à chanter.
Avec « Si tu t'imagines », poème de R. Queneau, elle fait fureur au cabaret mythique de La Rose rouge et dès les années 1950 sa carrière s'internationalise. Elle joue au TNP, tourne dans une vingtaine de films et dans le feuilleton Belphégor, et est une légende vivante de la chanson française.