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Il serait étonnant qu'en un temps où toutes les traditions, les valeurs, les mours sont sujettes à contestation et à mutation, la médecine échappât à la conjoncture. Ce n'est pas, bien entendu, son principe qui est en cause. La crise qu'elle traverse concerne ses méthodes, ses pouvoirs, son rôle social, son mode d'exercice. Elle perd en art ce qu'elle gagne en science. Et, d'autre part, elle se trouve arbitre des intérêts désormais contraires de l'individu et de la société. Les médecins ressentent les effets de cet état de choses. Et l'opinion se montre sévère à leur égard, tantôt à juste titre, tantôt non. L'auteur, chirurgien en retraite, qui a profondément aimé et connu sa profession pendant cinquante ans, s'adresse ici, à travers un de ses amis en « mal de médecine », au public tout entier. D'une impartialité exemplaire, il met (par habitude) le doigt sur toutes les plaies, n'excepte rien, ne ménage personne. Ainsi ces pages, sans prétendre apporter une solution globale, jettent une vive lumière sur une question d'une importance quotidienne pour tous, et invitent, grâce à plus de clarté, les deux partis à se mieux comprendre et à s'entr'aider.