Certes, ce schéma de la maladie ne s'expose pas, ne s'affiche pas sur les murs, mais hélas il est bien réaliste et l'entourage se protège en se réfugiant... > Lire la suite
Certes, ce schéma de la maladie ne s'expose pas, ne s'affiche pas sur les murs, mais hélas il est bien réaliste et l'entourage se protège en se réfugiant dans le déni. Disserter de cette maladie semble facile, mais lorsqu'on y est conforté et qu'elle atteint son point culminant, on tombe de haut. On peut pas la voir, mais il faut enlever ce voile et ouvrir les yeux : la pathologie est plus forte, n'a pas d'âme, est sans pitié, ne connaît pas de limite, n'est contagieuse, ne dégage pas d'odeur mais est terriblement invalidante. Lorsque le stade de la maladie est bien avancé, malgré les diverses opinions des aidants, les familles acceptent difficilement l'évidence face à la fin de la maladie. Pour certains, le recueillement dans la prière soulage leur souffrance et leur laisse espérer un miracle ; les autres s'enferment dans un mutisme et n'ont que les larmes pour seul exutoire, pour évacuer ce chagrin immense.