Aux qualités d'imagination, s'ajoute ici une réflexion - souvent subtile - révélant d'indéniables dons analytiques. Comment ne pas se prendre... > Lire la suite
Aux qualités d'imagination, s'ajoute ici une réflexion - souvent subtile - révélant d'indéniables dons analytiques. Comment ne pas se prendre au jeu de la fraîcheur d'une inspiration, où la composition stylistique laisse percer la finesse voluptueuse et sensuelle d'un propos, dont la chaleur conforte le lecteur, et entraîne la songerie mélancolique vers un paradis perdu. Quelles vies ! Quel univers ! Talent de conteur, romantisme de la facture romanesque, érudition linguistique au passage, enfin drôlerie narrative de l'évocation : autant de qualités dans cette ouvre, où le lecteur se passionne pour cette image fascinante de l'Orient, tel que Flaubert l'avait livré (dévoilé ?) aux métropolitains du siècle dernier. Paul Bellat continue à se faire le chantre de l'Algérie, l'ami des humbles, le défenseur des immigrés. Son important ouvrage, La Croix et le Croissant, préfacé par Albert Camus, lui a valu le grand prix littéraire de l'Algérie. Il a été l'ami de Camus, de Mouloud Féraoun, et de Max Marchand.