La poésie de Babacar Sall s'ancre dans les terres meurtries du Sahel, là où une terrible sécheresse fige les espoirs des hommes, assiège les corps,... > Lire la suite
La poésie de Babacar Sall s'ancre dans les terres meurtries du Sahel, là où une terrible sécheresse fige les espoirs des hommes, assiège les corps, rompt les équilibres sociaux. Déchiffrant le silence des mots, le poète peut remonter à rebours le cours des saisons. Le poète découvre les limites de l'univers dans lequel le poème germe. Le soleil ressemble parfois à un mirage. Le poète ne peut le révérer indéfiniment. Ici, le soleil est comme la révélation d'une ambiguïté généralisée. Le poète parvient cependant à saisir et à recréer la possibilité d'une quête et d'un renouvellement. Le poème peut naître, même si telle aube ou telle autre est douloureuse. Le poème est et sera, chaque fois, accomplissement d'un sursaut. Les voix de l'aube peuvent advenir lorsque le poète épie lui-même l'apparition du jour, la plume à la main.