La ville a été de tout temps le moteur de l'histoire en Italie, particulièrement entre le XIIe et le XIVe siècle, où la péninsule a été, grâce... > Lire la suite
La ville a été de tout temps le moteur de l'histoire en Italie, particulièrement entre le XIIe et le XIVe siècle, où la péninsule a été, grâce à ses milieux urbains, à l'avant-garde de la civilisation européenne. La population urbaine représente alors 20 % du total de la population italienne, là où dans d'autres régions européennes elle atteint entre 5 et 10 %. Des villes comme Milan, Florence, Gênes, Venise, voire Palerme et toute une série de cités « moyennes » ont vu s'épanouir une vie commerciale, industrielle, politique et culturelle qui en a fait une exception dans l'Europe médiévale. Il est possible de parler de « révolution scripturaire », de « révolution commerciale », d'« invention du politique », de « révolution franciscaine » en des milieux qui n'en ont pas moins été frappés par des troubles politiques et l'expansion d'hérésies dont l'Église a bien du mal à triompher. C'est à mettre en lumière le Moyen Âge italien, où commence à poindre la Renaissance derrière des figures comme celle de Dante, Boccace et Pétrarque, voire Giotto, que ce livre voudrait tendre en invitant à réfléchir sur les apports d'ordres divers dus à des milieux originaux, mais où se retrouvent aussi bien des éléments propres à l'Europe féodale. Pierre Racine est professeur émérite de l'université Marc Bloch à Strasbourg. La Révolution scripturaire. L'invention du politique : les luttes de factions. Les paysages urbains. La Révolution commerciale. Au temps de Saint François et des Mendiants. De Dante à Giotto.