L'histoire de la seconde guerre mondiale en France a fait - comme on pouvait s'y attendre - une large place aux travaux sur la Résistance. De nombreux... > Lire la suite
L'histoire de la seconde guerre mondiale en France a fait - comme on pouvait s'y attendre - une large place aux travaux sur la Résistance. De nombreux ouvrages ont été consacrés aux maquis, à la vie des « combattants de l'ombre », aux grands partis politiques et à leur action dans la clandestinité. De même les études sur la collaboration et le régime de Vichy ne manquent pas. En revanche, on ne sait quasiment rien sur ce que sont devenus les militants révolutionnaires et les minorités d'extrême gauche, ce qu'on peut expliquer, en partie seulement, par leur faiblesse numérique. Bien que l'extrême gauche, dans son ensemble, voit dans la guerre une affaire de la bourgeoisie dans laquelle le prolétariat n'a rien à gagner, elle se montre hésitante et partagée sur la position concrète qu'il convient d'adopter dans le conflit : les uns soutiennent le pacifisme intégral et tel Louis Lecoin, sont emprisonnés pendant les deux premières années de la guerre ; les autres soucieux de s'abstenir dans le conflit impérialiste sont cependant convaincus de la nécessité de s'opposer au fascisme : c'est ainsi que d'anciens membres du Parti socialiste ouvrier et paysan (P. S. O. P.) - scission de gauche du parti socialiste - rejoignent les Francs-Tireurs et Partisans (F. T. P.), en compagnie d'autres militants révolutionnaires, et participent dans les rangs de la Résistance au combat contre le nazisme.