Les traces de l'archaïque seraient comme ces cicatrices que l'on croyait disparues et qui réapparaissent au froid telles des engelures. Sont ici évoqués... > Lire la suite
Les traces de l'archaïque seraient comme ces cicatrices que l'on croyait disparues et qui réapparaissent au froid telles des engelures. Sont ici évoqués les paysages de la clinique qui disent ces traces psychiques ressurgissant, à partir d'une effraction corporelle ancienne, de l'inconscient maternel à la faveur de la transparence psychique et/ou de l'un de ces inexplicables hasards par lesquels « la réalité vient dupliquer le fantasme » (Lebovici) ; ou au moment où il serait question de mémoire, à l'imminence du décès quand c'est un certain oubli qui permet la transmission des héritages et l'accomplissement des deuils. Ces traces que le psychisme peine à contenir et qui s'expulsent au dehors s'inscrivant sur n'importe quel support : scarifs, graphes, tags, les actes, le corps, le soi-peau, les murs des autres : s'agirait-il d'un refoulement ? Les auteurs, tous psychanalystes et praticiens de ces différents champs, nous livrent sous l'égide de Monique Bydlowski, une réflexion riche et originale sur ces champs croisés de l'archaïque et de la trace que l'on retrouve dans la clinique du périnatal, du pubertaire ou dans celle des fins de vie. Laure Ayoun est psychothérapeute, psychanalyste, elle exerce à Bordeaux en institution de soins palliatifs et en privé. Patrick Ayoun est psychiatre, psychanalyste ; praticien hospitalier, il est responsable d'un service de psychiatrie de l'adolescent à l'hôpital Charles Perrens, Bordeaux. Francis Drossart est pédopsychiatre au CAMSP de Gonesse, psychanalyste.