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La territorialisation, en déplaçant les politiques publiques nationales vers l'échelle locale, permet-elle de dépasser les limites des politiques sociales et de repenser l'enjeu du « vivre ensemble » ? Les auteurs, sociologues et politistes de différents pays apportent un éclairage renouvelé sur cet enjeu majeur des réformes engagées depuis les années 1980, en se situant sous l'angle des territoires vécus par les acteurs. Sans occulter les différences selon les territoires, l'ouvrage met en évidence une remarquable convergence des évolutions dans leurs pays. La montée en puissance des systèmes locaux et les partenariats, les modes d'organisation et de partition renouvelés de l'espace et des pratiques professionnelles sont resitués dans un mouvement plus global de fragmentation et d'individualisation du social, justifiant l'idée de territorialisation néolibérale. Pourtant, les facettes de la territorialisation sont multiples, inséparables de la diversité des « problèmes » que s'attache à résoudre l'intervention sociale. Les interactions et les luttes pour définir les rôles de chacun, politiques, professionnels, bénévoles contribuent à la façonner. Et trop souvent alibi de réformes qu'ils perçoivent peu et mal, les usagers-bénéficiaires mettent en ouvre des formes de réappropriation. Aussi cet ouvrage invite à poursuivre et ouvrir les débats sur le type de solidarité qui, à travers la territorialisation, participe d'un processus général de transformation de la société.