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Depuis la scission de 1948, les syndicats de fonctionnaires de l'État et des collectivités locales constituent une part très importante des grandes centrales ouvrières : entre le tiers et la moitié de leurs effectifs. La crise du mouvement ouvrier a également touché les syndicats de fonctionnaires et le chômage n'en est donc pas la cause principale. Jusqu'en 1981, la représentativité des organisations de fonctionnaires était considérée comme une sorte de secret d'État, Force Ouvrière étant, contre toute vraisemblance, présentée comme le premier syndicat de fonctionnaires. Les résultats des élections paritaires de 1949 à 1978 sont ici publiés pour la première fois. Les syndicats de fonctionnaires sont habituellement jugés comme des freins à tout changement dans les administrations, arc-boutés sur la défense du statut et des droits acquis. Ces réactions défensives s'expliquent, en partie, par les attaques virulentes dont ils font l'objet et par le type de relations rituelles instauré depuis 1948, aboutissant le plus souvent à une absence de réelle concertation.