Entre 1789 et 1815, tout le Nord-Ouest de l'Europe continentale passe, à la faveur des conquêtes et des annexions, sous contrôle français. Densément... > Lire la suite
Entre 1789 et 1815, tout le Nord-Ouest de l'Europe continentale passe, à la faveur des conquêtes et des annexions, sous contrôle français. Densément peuplé et en cours d'industrialisation rapide, ce territoire se prévaut d'une tradition négociante qui a fait sa richesse. Ces multiples attraits expliquent la présence de manieurs d'argent privés, à l'image du négociant lillois François-Charles Briansaux, attirés par les multiples affaires à conclure à l'intérieur de ce grand marché en construction et pour partie protégé de la concurrence anglaise par le " blocus continental ". Ils sont rejoints par les fonctionnaires financiers chargés " d'exporter " le système fiscal français dans les cent trente départements de l'Empire. On veut alors croire à l'efficacité d'une administration unique et aux vertus d'un fisc égalisateur, sans pourtant faire disparaître certaines spécificités locales, reflets des temporalités et modalités de la conquête. Matthieu de Oliveira porte une attention particulière aux relations réciproques entre l'ancienne France et les départements réunis, et notamment entre les places financières que sont Paris, Lille, Bruxelles, Amsterdam ou Hambourg. Son ouvrage éclaire ainsi la façon dont s'articule à l'intérieur d'un territoire, celui des routes septentrionales, le mouvement combiné des affaires privées et de la finance publique.
" TRES BIEN ACHETES, TRES MAL PAYES, TRES BIEN REVENDUS " LES BIENS NATIONAUX DANS LES DEPARTEMENTS DU NORD ET DE LA BELGIQUE ENTRE PATRIMOINE ET SPECULATION
IMPLANTATIONS ET INVESTISSEMENTS MANUFACTURIERS
LES TRIBULATIONS DU NUMERAIRE
LILLE, PLACE FINANCIERE MENACEE ?
DE LA GRANDE NATION AU GRAND EMPIRE : LA France " NATION DE PROIE "
Matthieu de Oliveira est maître de conférences en histoire contemporaine à l'Université de Lille Nord de France (Lille 3). Ses travaux portent sur la place de l'argent dans la France post-révolutionnaire.