Avec la nécessité de limiter les dépenses publiques, les réformes administratives sont passées au premier plan des préoccupations politiques. Des... > Lire la suite
Avec la nécessité de limiter les dépenses publiques, les réformes administratives sont passées au premier plan des préoccupations politiques. Des expériences sont initiées en France et en Grande-Bretagne qui ont pour objet de conférer plus d'autonomie aux services déconcentrés.
Sans avoir la prétention de réaliser une évaluation des stratégies mises en place - les contextes institutionnels et culturels ne le permettraient pas -, la perspective comparative met bien en évidence les opportunités et les risques sur lesquels les gouvernements doivent rester vigilants. La " contractualisation " des relations avec l'Etat et la rationalisation budgétaire offrent de nouvelles possibilités qui ont tendance à s'imposer dans le contexte économique actuel. Mais à travers ces réformes, c'est la notion même du service public qui est en cause. Jusqu'à quel point les administrés sont-ils prêts à admettre que le service soit rendu de manière différente, dans une optique qui se rapproche davantage de celle du privé ?
Raphaële FABRE GUILLEMANT, chercheur au Centre de Recherches Administratives Politiques et Sociales (C.R.A.P.S.), enseigne à la Faculté de Droit de l'Université de Lille II.