Nous devons renoncer à l'idée d'un temps autonome et séparé du monde, et l'envisager comme une façon indissociable de penser l'espace, comme la relativité... > Lire la suite
Nous devons renoncer à l'idée d'un temps autonome et séparé du monde, et l'envisager comme une façon indissociable de penser l'espace, comme la relativité nous y engage. Pour désigner cette association primaire de l'espace et du temps, que l'anthropologie, la linguistique et les sciences cognitives nous révèlent aussi, nous utiliserons le mot « mouvement ». Le mouvement engendre l'espace et le temps comme deux faces inséparables de la même substance : l'espace comme amplitude du mouvement, le temps comme procès du mouvement. Ce point de vue renouvelle la façon de poser nombre de questions, tant en physique qu'en sciences humaines et sociales, et dans la culture en général, Le texte présente de façon ramassée les éléments d'une démarche qui s'approfondit, se ramifie et s'illustre aujourd'hui de multiples façons, et valent à l'auteur une correspondance abondante (une liste de références de textes écrits par l'auteur est donnée en fin de document). Du côté de la physique, la matière rédigée fournit des éléments pour une théorie basée sur l'identité des relations spatiales et temporelles, ou encore sur la seule catégorie de mouvement, ouvrant à la discussion de problèmes fondamentaux qui s'y posent. Le « manifeste pour le paradigme de la primauté du mouvement » est ajouté en annexe.