Les Promesses de quoi ? Les trois romans portent-ils des promesses ? Oui, quelques-unes. Sorella promet qu'il y a aura une connaissance après la douleur,... > Lire la suite
Les Promesses de quoi ? Les trois romans portent-ils des promesses ? Oui, quelques-unes. Sorella promet qu'il y a aura une connaissance après la douleur, et peut-être même une félicité. Italia promet quoi qu'il arrive un sens au cours fatal de l'existence, ça ne saute pas aux yeux, mais l'ange, lui, connaît l'histoire : le temps est un petit bout d'éternité. Et Vapore promet finalement le pardon, les contraires se rencontrent, les contraires se détruisent, quelque chose, cependant, sait absoudre tant de misère humaine. (Marco Lodoli). Trois courts romans, donc, où chacun s'entend dans un autre par un jeu de reflets et d'identiques questionnements. Les personnages sont ancrés dans le réel et la vie qui se délite, mais l'auteur, s'il jongle avec beaucoup d'éléments autobiographiques, fait basculer tout cela du côté du réalisme magique. Une religieuse, une servante, une vieille femme : trois narratrices dévident tour à tour dans Les Promesses un récit somnambulique et « vont porter le mystère de l'existence ». Le roi du monde qui tirait les ficelles des Prétendants a abandonné la partie et les trois textes sont émaillés de « Ils » : une entité incertaine, quelque chose qui est plus loin des hommes et qui veille sans sentiments au bon fonctionnement de la mécanique à étioler. Entre « eux » et les humains, il se pourrait aussi que les anges aient à travailler éthérés mais pas exactement en plein ciel. Ils vous attendent plutôt dans l'escalier ou au pied de l'immeuble. Ils sont autres que ce qu'on nous a conté, d'ailleurs sont-ils du bon côté... Ils sont.