Cet ouvrage est le fruit d'une réflexion commune lancée par ses deux directeurs qui, au fil de leurs travaux de leurs discussions et de leurs entretiens,... > Lire la suite
Cet ouvrage est le fruit d'une réflexion commune lancée par ses deux directeurs qui, au fil de leurs travaux de leurs discussions et de leurs entretiens, ont à de nombreuses reprises eu envie d'établir des ponts et des passerelles entre la société féodale chère à l'un et le monde carolingien qui retenait l'attention de l'autre. À de nombreuses reprises, ils se sont retrouvés sur des interrogations communes qui touchaient aux aspects les plus pragmatiques de ces mondes, où les enjeux de pouvoir, le contrôle de la terre et de la société, la transmission de son rang et de son importance continuaient à puiser leur origine et leurs méthodes dans un passé magnifié. Aussi leur a-t-il paru utile d'associer à leur démarche d'autres chercheurs des universités de l'Ouest pour tenter une synthèse au niveau des pouvoirs locaux, car c'est à ce niveau d'encadrement, où les soucis d'une mutation politique due à l'effacement des souverains carolingiens est le moins sensible, qu'on est le mieux à même de percevoir les continuités, les mutations graduelles, les nouvelles stratégies visant à permettre à ceux qui se veulent quelqu'un de tenir le rang auquel ils prétendent. Volontairement chaque auteur s'est circonscrit dans une espace étroit pour permettre d'établir des comparaisons et saisir ainsi les principes communs comme les diversités qui président à l'action des pouvoirs locaux dans la France du centre et de l'ouest du VIIIe au XIe siècle.