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À partir de sa pratique clinique, des témoignages de ses patients, victimes et pervers narcissiques, Christine Calonne décrit la perversion narcissique selon un modèle bio-psycho-social. Elle retrace l'histoire de ce concept. Elle démontre la transmission transgénérationnelle de la perversion narcissique, trouble de la personnalité qui prend naissance dans un climat familial de type sectaire. L'emprise s'y manifeste par l'interdit d'autonomie, la réduction de l'autre à l'état d'objet, des techniques de persuasion coercitive, un lavage de cerveau, un harcèlement moral au quotidien, des violences permanentes et diffuses. L'auteure fait le lien entre le profil du pervers narcissique et celui du gourou de secte ou du mafieux : séducteur et parfait en public, mais prédateur humain en privé. Elle définit le déni du stress post-traumatique vécu dans son enfance, le syndrome de Stockholm, et comment ce déni le pousse à répéter les violences subies dans son passé. De même, elle montre que le stress post-traumatique de la victime la relie à son bourreau dans une relation d'addiction relationnelle, de nature psychologique et biologique. Elle dresse le profil de la victime.
La prédation du pervers narcissique entraîne ce stress post-traumatique et le syndrome de Stockholm également chez ses enfants, sur ses proies dans le milieu familial, professionnel, amical. Elle en décrit les conséquences pour les victimes et l'entourage. Elle propose des pistes de traitement et de reconstruction pour les pervers narcissiques et les victimes (traitement pluridisciplinaire) incluant les techniques psychocorporelles, en parallèle à une approche verbale empathique et non jugeante. Elle envisage comment la société patriarcale, dominée actuellement par l'économie, est le terreau de la perversion narcissique. Elle propose des pistes de prévention et des solutions pour évoluer vers une culture de l'empathie, plus respectueuse de l'humain et de la vie.