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Comment les acteurs du social jugent-ils leur travail ? C'est à cette question, que répond l'enquête menée auprès de plus de 7000 salariés de l'action sociale des départements par Interco CFDT, principale organisation syndicale de ce secteur.
Les personnes interrogées - un quart des professionnels - font état, dans leurs réponses, d'un profond malaise. S'ils sont largement convaincus de l'utilité de leur fonction au service des usagers, ils ont le sentiment que l'intensité de leur travail s'accroît dangereusement, alors que se dégradent leurs conditions de travail. Ce sentiment est d'autant plus fondé, que leurs réponses, mises en regard de celles de salariés d'autres secteurs, montrent un résultat stupéfiant : la situation des salariés de l'action sociale s'apparente plus à celle des travailleurs des secteurs industriels les plus difficiles, qu'à celle des agents du secteur public.
Interco CFDT analyse les raisons de ce terrible malaise : employeurs éloignés du terrain, industrialisation brutale du travail social... Sans démagogie, Interco CFDT apporte quelques solutions. Elles passent par une reconnaissance des salariés de la part de leurs employeurs. Des moyens accrus, et un nouveau management fondé sur des équipes pluridisciplinaires, permettront aux salariés de remplir au mieux leur mission au service des usagers.
Un document qui renferme des données exceptionnelles. Il confirme l'ampleur du phénomène de l'usure professionnelle, face à une clientèle de plus en plus nombreuse, exigeante, et désespérée. Il démontre que faute d'une définition claire des fins de l'action sociale, celle-ci ne risque de n'être qu'un empilement de moyens.
Préface de Nicole Notat - Postface de Jacques Ion