Nostalgie. Algérie. Jérémiades. C'est par ces trois mots, regroupés en Nostalgériades que s'ouvre le nouveau livre de Fatiha Agag-Boudjahlat, alternant... > Lire la suite
Nostalgie. Algérie. Jérémiades. C'est par ces trois mots, regroupés en Nostalgériades que s'ouvre le nouveau livre de Fatiha Agag-Boudjahlat, alternant l'essai politique et le récit autobiographique. Décrivant les naïves croyances des collégiens auxquels elle enseigne chaque jour (« Au bled, ça coûte rien », « Seul Allah guérit »), et la difficulté qu'éprouvent les professeurs à enseigner la colonisation, la guerre d'Algérie ou la Shoah, la cofondatrice du mouvement Viv(r)e la République décrypte la condition féminine, en France comme dans les pays de culture musulmane. Rêvant d'un MeToo mondial, elle affirme dans sa splendide conclusion que si la condition féminine est un malheur, alors « il ne faut pas renoncer à ce malheur ». Sans langue de bois, sans naïveté et sans ressentiment, voici le nouvel essai flamboyant d'une femme puissante appelé à provoquer le débat. Enseignante et essayiste française, militante laïque défendant un féminisme universaliste, autrice au Cerf de deux essais majeurs, Le Grand détournement et Combattre le voilement, Fatiha Agag-Boudjahlat compte parmi les voix et les consciences d'aujourd'hui.