Longtemps, avant que le gouvernement américain ne s'en avisât, un obscur capitaine de l'armée de l'Air, réformé pour surdité, avait compris que... > Lire la suite
Longtemps, avant que le gouvernement américain ne s'en avisât, un obscur capitaine de l'armée de l'Air, réformé pour surdité, avait compris que l'existence même du monde démocratique était liée à la résistance de la Chine contre l'agression japonaise. Au cour de la Chine assiégée, Chennault allait vivre l'une des plus étonnantes aventures de l'histoire moderne. L'aviation chinoise, mal instruite, insuffisamment entraînée, équipée d'appareils périmés, ayant été détruite avant même qu'il l'eût prise en main, Chennault recruta - aux États-Unis - des volontaires, qu'il entraîna lui-même avec soin, avant de les lancer dans la bagarre. Ces volontaires allaient se faire connaître au monde sous le nom de « Tigres volants ». Pendant près d'un an, ces hommes, perdus au plus profond d'un continent étranger, mal équipés, mal ravitaillés, mal nourris, allaient livrer aux forces japonaises un combat désespéré et sans merci. Ils allaient remporter, à Kunming, à Rangoon, Kweilin, de sensationnelles victoires aériennes. Ils allaient, sur la rivière Salouen, sauver la Chine de l'invasion, et peut-être de la défaite. Puis, un beau jour, l'armée de l'Air américaine décida d'intégrer - à ses unités régulières - cette formation qui n'était, en somme, qu'une entreprise civile de démolition. Pour les Tigres Volants, un nouveau drame commençait...