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« Et cette goutte de lait tomba et s'étendit sur tout le lac de sang, qui aussitôt changea de consistance, de teinte et de forme ; il devint un sol couvert d'arbres et d'animaux, un pays accidenté, riche et fertile, pays où il n'y avait ni de conditions parmi les habitants, où tous ils étaient libres ; où loin de chercher à se faire la guerre, à s'esclaver, à s'en détruire, ils paraissaient au contraire heureux de se rencontrer, heureux de se voir égaux, de s'aimer, de s'unir et de s'entr'aider ». C'est en 1844, à Paris, que Louis Timagène Houat, né à Saint-Denis (île Bourbon) en 1809, publie Les Marrons, premier roman réunionnais et grand récit de la promesse d'une aurore pour une société qui se débat dans les affres de l'esclavage.