Être arabe à la Nouvelle-Orléans, c'est un peu comme être persan à Paris. Le regard étranger rend étrange le familier et, dans la poésie de Gadir,... > Lire la suite
Être arabe à la Nouvelle-Orléans, c'est un peu comme être persan à Paris. Le regard étranger rend étrange le familier et, dans la poésie de Gadir, ceci est vrai et pour la ville du Jazz et pour la langue arabe. Effacer les frontières pour écrire sur cette ville marécageuse qui s'enorguellit de sa boue et de son impureté, c'est aussi déraciner les héritages et égarer la langue du Coran vers des lieux moins saints. Entre bar et bar, l'irréverence est bouleversante, inquiétante et débordre de cette exubérance joyeuse propre à l'homme qui retrouve sa liberté.